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9 mai, tous pro-Européens ! (même Le Pen et Mélenchon)
Les partis et leaders politiques radicaux ont bien compris la nécessité, non pas de mettre à bas l’UE, mais de combattre à Bruxelles les progressistes à la tête des institutions européennes.
Puissants et bien implantés, les progressistes utilisent depuis des décennies le Léviathan technocratique européen pour diffuser leurs politiques néolibérales, multiculturalistes, mondialistes, complètement soumises à la pensée étasunienne.
Jean Monnet disait « L’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises ».
« Aujourd’hui, l’UE est une construction solide. Elle oblige à la solidarité, la confiance et la fraternité. »
Effectivement les crises successives et les décisions prises en conséquence, ont façonné et enraciné une aventure européenne commencée il y a plus de 70 ans.
Aujourd’hui, l’UE est une construction solide. Elle oblige à la solidarité, la confiance et la fraternité. Moins qu’un État, certes, mais beaucoup plus que n’importe quelle institution internationale.
On a longtemps ignoré sur quelle face tomberait la pièce qui allait décider des suites de ce projet chahuté. Pile : l’impossibilité de s’entendre et de trouver des solutions durables jetterait à bas l’entreprise européenne. Face : les partenaires triompheraient de toutes les épreuves.
La pièce est tombée côté face. L’Europe a su résister à toutes les crises : la crise financière de 2008, face au Brexit elle est restée unie, pas un État n’a fait défection. L’UE a su également répondre temporairement à la crise migratoire de 2015. Enfin, l’UE fait front commun face à Poutine depuis le déclenchement, en février, de l’invasion de l’Ukraine. Mieux encore, elle suscite des volontés d’adhésion de la part des États des Balkans et du Caucase.
« Les leaders politiques – même Le Pen et Mélenchon – l’ont bien compris : l’UE est incontournable. »
Les partis et les leaders politiques – même Le Pen et Mélenchon – l’ont bien compris : l’UE est incontournable. Ils sont aujourd’hui tous pro-Européens.
Plus aucun – exceptés quelques marginaux – ne propose une sortie de l’UE ou de l’Euro. Les partis les plus patriotes ou révolutionnaires, goûtent désormais aux alliances politiques transeuropéennes, voire à la cohabitation au sein de gouvernements progressistes.
Cette métamorphose des élites conservatrices et gaucho-radicales est la conséquence de l’adhésion majoritaire des citoyens à la construction européenne. Même si bon nombre de nos concitoyens nourrissent encore, avec raison, des craintes et des déceptions vis-à-vis de l’Europe.
« Il ne s’agit plus pour les politiques d’être pour ou contre l’Europe. Il s’agit d’orienter de l’intérieur les politiques de l’UE. »
Aujourd’hui, s’ouvre une nouvelle page. Il ne s’agit plus pour les politiques d’être pour ou contre l’Europe. Il s’agit d’orienter de l’intérieur les politiques de l’UE.
Avantage dans ce domaine aux progressistes, soutenus par Macron, Von der Leyen, Scholz ou Michel. Ils sont plus puissants et impliqués depuis plus longtemps dans les arcanes de la machine bruxelloise. Le Léviathan technocratique est désormais instrumentalisé pour diffuser leur vision hégémonique de la société. Un projet néolibéral, multiculturaliste, mondialiste, soumise à la pensée étasunienne.
« Pour ceux qui s’opposent à cette vision progressiste de l’Europe, il est plus que jamais nécessaire de s’investir dans le combat politique européen. »
Récemment des attaques venues de Bruxelles contre la liberté d’expression et la démocratie (interdiction de médias gênants comme RT France, décisions au-delà des compétences de l’UE contre le droit de la famille et l’organisation de la justice en Pologne et en Hongrie) ont montré que le danger était réel.
Pour les citoyens européens qui s’opposent à cette vision progressiste de l’Europe, il est plus que jamais nécessaire de s’investir dans le combat politique européen.
Car l’avenir de l’Europe ne sera plus simplement le résultat de politiques de crise, mais sera bien façonné par les transformations institutionnelles et les politiques mises en œuvre à Bruxelles.
