Plan emploi : Hollande veut surtout inverser la courbe des suffrages
Impuissant mais calculateur, Hollande s’est donc résolu à utiliser son plan pour l’emploi de 2 milliards, pour faire diminuer artificiellement le nombre de chômeurs. Conformément à ses déclarations, il pourra ainsi briguer un second mandat présidentiel.
Depuis son entrée en fonction, François Hollande est clairement en échec sur l’emploi, son principal engagement électoral et une des préoccupations majeures des Français et des Européens. Pour rappel, l’UE compte un peu plus de 22 millions de chômeurs.
Entre mai 2012 et novembre 2015 – en France métropolitaine – le nombre des chômeurs toutes catégories confondues, a dépassé le million.
Son plan de formation et de relance de l’apprentissage n’est là que pour faire du traitement social et sortir 500 000 demandeurs d’emploi des statistiques. A quoi bon faire de la formation si il n’y a pas de création d’emploi à la clé ?
Les aides financière aux entreprises, ne sont qu’un leurre, dans la mesure où les 2 000 euros annuels alloués aux PME-PMI pour l’embauche de salariés payés jusqu’à 1,3 smic, ne compenseront pas les ponctions fiscales nécessaires au financement du plan. L’Etat reprendra ainsi d’une main ce qu’il a donné de l’autre.
Enfin, le plan propose la traditionnelle usine à gaz, le « compte personnel d’activité », dont on se demande bien comment il va être mis en place. Cette mesure risque de rejoindre le « compte pénibilité » sur le rayon des mesures inapplicables en l’état.
A l’évidence ce plan présidentiel très électoraliste évite soigneusement les deux seules actions qui vaillent d’être menées pour s’attaquer au chômage : simplifier le code du travail et rendre efficiente la dépense publique pour alléger la fiscalité.
Le PFE soutient quant à lui la création d’un budget européen capable de financer de grands projets et de relancer l’emploi.
Yves Gernigon
Président du Parti Fédéraliste Européen