Calais – Crise des migrants : réformer Schengen pour créer de vraies frontières européennes !
Si le traité de Schengen permet aux Européens de circuler librement et avec bonheur dans l’UE, le dispositif a néanmoins un défaut majeur. En effet, rien n’est prévu au niveau européen pour la protection de nos frontières.
Les frontières de l’Europe n’existent pas
Et le problème est de taille. On le constate tous les jours, face à la vague migratoire qui déferle sur notre continent : les frontières de l’Europe n’existent pas.
Nous avons démantelé nos frontières internes, sans établir les murs de protection nécessaires face à nos nouveaux voisins : pays du Maghreb, pays des Balkans, Turquie, Moldavie, Ukraine, Biélorussie…
Il y a bien Frontex (renommée « Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes »), l’office qui assure certaines opérations : analyse des risques, monitoring, coordination de missions d’assistance en Méditerrané… Mais cette agence n’a ni les moyens matériels, ni financiers de cette mener à bien une tâche qui ne peut être assurée que par une puissance institutionnelle supérieure.
L’impossible surveillance de nos frontières sud
D’un autre côté, les pays du sud et de l’est de l’Europe – pour certains au bord de l’asphyxie financière – supportent seuls le fardeau de la surveillance des frontières. Évidemment, ils n’ont pas la capacité d’assurer l’étanchéité de l’espace Schengen.
Alors devant le péril migratoire qui s’annonce, on ne peut plus se contenter d’essayer de solutionner quelques points chauds ici et là : Calais, Lampedusa, Lesbos… Il est urgent et vital pour les Européens de mettre en place un plan frontières ambitieux et global.
Un plan frontières en trois points
Ce plan frontières s’articulera en trois points principaux :
– Créer un corps européen de garde-frontières et de douaniers capable de protéger efficacement nos frontières extérieures,
– Mettre en place un dispositif informatique unique de contrôle des entrées sur le territoire européen.
– Faire financer cette nouvelle institution entièrement par l’UE.
Les Etats qui souhaitent entrer dans ce dispositif devront en accepter la pleine tutelle.