José Manuel Boudey en débat à Bordeaux sur le bio

Sep 23 2015

José Manuel Boudey, tête de liste aux régionales pour le PFE-ALPC était à la maison écocitoyenne à Bordeaux le 23 septembre pour débattre avec les autres têtes de liste de la politique agricole et alimentaire bio de la future région. A noter que Fairouz Hondema Mokrane, présidente du PFE-ALPC, sera également présente.

Rencontre BIO D’AQUITAINE

JOSE MANUEL BOUDEY PARTI FEDERALISTE EUROPEEN ALPC SUD OUEST 23/09/2015

Chers amis, chers agriculteurs, chers candidats aux élections régionales de décembre 2015.

Tout d’abord, c’est un ancien de l’agriculture et de l’élevage qui vous parle, je sais donc remettre mes bottes s’il le faut ; La terre ou la mer sont mes éléments de vitalité.

Le Parti Fédéraliste Européen, (PFE) est le seul parti politique européen .Il rassemble des militants européens de toutes conditions sociales et d’horizons politiques différents. Notre but est de créer une puissance publique européenne qui sera plus efficace et plus respectée que 28 pays divisés et qui pourra mieux défendre nos intérêts et notre modèle social face à une mondialisation toujours plus violente et injuste.

Notre pays est confronté comme sur le continent européen à des choix à la fois complexes, parce que revenir sur 240 000 pages de traités européens est l’équivalent d’un tsunami passant sur le corps des juristes et des économistes]]] ;
….mais aussi l’incapacité paralysante des décideurs à anticiper l’avenir de l’agriculture mais surtout, une cavalerie qui arrivera toujours trop tard comme celle qu’on attendit en vain, les combattants de fort Alamo.
Dans cette salle si sympathique, ….
[[[ …Je voudrais accueillir, et les remercier de leur présence, notre présidente pour la Grande Région du Sud Ouest Mme Fairouz Hondema MOKRANE, M Romuald Knobelspiess, tête de liste PFE aux élections européennes Limousin
et M Julien Fouchet avocat.

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La réforme territoriale est un casse tête pour tous car préparée à la hâte et sans réel contrôle démocratique citoyen.
Vous, Bio d’Aquitaine, avec vos partenaires AGROBIO POITOU CHARENTES, AGROBIO 19,17 et le Gabe CREUSE
Vous Organisez, la campagne Nationale « Manger Bio et local, c’est l’idéal 2015 »
Pour manger Bio à tous les étages, il est donc nécessaire d’agir sur les règles des marchés publics avec l’aide de la Région et des instances européennes. Ce sont des clés de réussite.
En effet, il convient pour les exploitants de mutualiser leur force et leur gouvernance, afin d’être en capacité de mutualiser la « demande » par un approvisionnement régulier et constant dans le cadre d’une charte portant sur la qualité sanitaire des produits agricoles.
Ces orientations nécessitent de se doter d’un circuit court de l’approvisionnement en productions frais .Par conséquent ceci impliquera une entente entre les exploitants agricoles du monde rural.et les distributeurs pour une juste redistribution du partage des coûts et des marges.
Le label « Territoire BIO Engagé » vise à encourager, récompenser et mettre en valeur les collectivités d’Aquitaine qui ont réussies à atteindre les préconisations du Grenelle de l’Environnement en termes de surface agricole cultivée en bio (au moins 6%) et / ou d’approvisionnement de leurs restaurants collectifs en bio (au moins 20% de produits bio dans les menus).
Remise du label « Territoire BIO Engagé » à Jean-Jacques Benoit, maire de Pessac, pour avoir introduit 20,1 % de produits bio dans ses restaurants collectifs. Voici quelques exemples de produits, livrés par la cuisine centrale : yaourts, fruits et légumes frais, sucre, pain, purée de fruits.
Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine, et Philippe Lassalle Saint-Jean, président d’ARBIO Aquitaine, récompenseront la commune de Pessac pour son engagement dans la bio

Notre temps de parole est compté, deux questions posées :
1/ Afin de répondre aux enjeux sociétaux de développement d’une économie sociale et solidaire et d’une agriculture permettant la protection forte de l’environnement et de la santé des populations, quelle place donnerez vous à la bio dans votre projet agricole et alimentaire pour la grande région de demain ?
La place aux produits de qualité et celle du Bio se doit d’être plus qu’un simple label, car la politique des labels me parait déjà obsolète dans notre société en mutation.
Hélas, pour Les marchés, les productions agricoles ne correspondent qu’à un « minerai sans plus » largement tributaire de cours mondiaux si fluctuants et qui se renforceront, n’en doutez pas, dans les années à venir, avec les accords transatlantiques (TTIP, TAFTA), négociés de manière opaques par l’Europe.
Et puis il y a une agriculture paysanne, de saison qui respecte des méthodes culturales saines pour la santé humaine.
Nous devons dès maintenant porter nos réflexions politiques sur l’avenir, car nous allons être confrontés lentement mais sûrement, à une augmentation de température dans le sud-ouest, (1,5 à 2,8°C supplémentaire en 2050)
Les agriculteurs devront donc s’orienter vers des productions moins gourmandes en eau avec le maïs (sorgho, tournesol) Une transition difficile car le maïs est la ressource d’un pilier de l’industrie locale, le foie gras
Puis, n’en doutez pas, va commencer l’ère des restrictions.
D’ici à 2021, c’est toute une politique de quotas par activité qui risque d’être mise en place pour amortir les chocs du réchauffement climatique]] c’est pourquoi il faut anticiper les changements. La Région et l’Europe peuvent nous accompagner dans cette phase de rupture culturale mais aussi culturelle.
Quelle place donnerez vous à la bio dans votre projet agricole et alimentaire pour la grande région de demain ?
C’est dans ce contexte que l’organisation en France de la nouvelle Politique agricole commune (PAC) fait monter la pression sur la filière bio.
La PAC prévoit en effet que les dispositifs d’aides à la Bio passent en second pilier de la PAC. Il est prévu que le bio soit financés à hauteur de 75% par l’Europe et 25% par l’Etat et les régions.
Or en France, il faut rester attentif aux effets d’annonces car les régions doivent attribuer les moyens suffisants pour les aides au maintien, voire les aides à la conversion. Hélas « Les producteurs bio risquent d’être dépendants d’arbitrages budgétaires, avec comme unique garantie, celle de l’incertitude ! »
Il faut aussi rappeler une notion de bon sens : « Seuls les agriculteurs dont les activités sont rentables pourront relever les défis environnementaux du futur. » ; c’est ainsi que Bruxelles envisage de rééquilibrer les subventions en faveur des petits agriculteurs. Les aides pourraient aussi tenir compte de l’environnement. C’est donc une Europe agricole plus verte qui pourrait se dessiner à l’horizon 2016.
2/ Pourriez vous donner un ou des exemples concrets de dispositif que vous aimeriez mettre en œuvre au lendemain de votre élection, sur la base, par exemple, des 3 thématiques présentées lors de la conférence de l’après midi ?

L’aménagement du territoire : créer des emplois durables en milieu rural
Il faut donc que les dotations aux communes soient liées à des péréquations entre les zones urbaines et les zones rurales et qui permettent à la ruralité de renouer avec ses lettres de noblesse.
Oui, il manquera des ressources, la loi NOtre incite les communautés à s’associer et mutualiser, non pas uniquement des infrastructures ; …. Mais … Des Terroirs. L’agriculture moderne se doit d’avoir une lecture claire et contradictoire entre le développement d’une agriculture de proximité et une agriculture de rente, mais aussi, le rôle des zones Urbaines dans l’aide qu’elles doivent apporter au monde agricole.

Je rappelle que l’agriculture dans nos régions représente 42 000 emplois, soit 3,7 % de la population active régionale, les statistiques chiffrent le nombre de 85 000 exploitations, dont 3000 emplois dans la filière Bio) taux plus élevé que la moyenne française. Avec l’agroalimentaire, le secteur est le premier employeur de la région.
Pour moi, deux types de productions (circuit long et circuit court) doivent être régulés au niveau européen, mais aussi mondial. Elles peuvent être complétées par un effort d’inclusion d’une production agricole qui viendrait à être sanctuarisée par une démarche « au-delà des labels et des appellations » et dont les terroirs, les techniques, les produits et les hommes seraient consacrés au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO comme cela vient d’être réalisé pour la région de Saint-Emilion, la Bourgogne et la Champagne, dans la catégorie « Paysage culturel évolutif vivant ».

Dans quelques jours, l’Unesco décidera si elle inscrit, ou non, les coteaux, maisons et caves de Champagne au patrimoine mondial de l’humanité, dans la catégorie « Paysage culturel évolutif vivant ». Une décision attendue avec énormément d’espoir dans la région vinicole, tant elle pourrait conforter l’avenir de son « oenotourisme »

© Le Télégramme – Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/…/champagne-au-patrimoine-de-l-h…

Mais voici ce QUE disait dernièrement un viticulteur avec obstination :
« On a des terroirs merveilleux, il faut les laisser parler. Ici, on a trop longtemps fait des vins au goût international, avec des raisins sur mûris, des extractions trop fortes et du boisé qui écrasait les saveurs. Il faut revenir à des choses simples, laisser le temps s’écouler, notre fantastique cépage, et nos terroirs s’exprimer sans chercher à maquiller. On n’a aucun intérêt à faire des vins qui ne ressemblent à rien, alignés sur un style international et qu’on peut reproduire partout dans le monde. La simplicité est à réinventer… »

Nous ne serions pas les seuls en Europe à revendiquer cette inscription, mais elle aurait l’avantage de mettre de la valeur sur ce qui ne se sent pas : la qualité de l’air, ne se voit pas : la qualité des terres, ce qui n’est pas compris : ce sont les techniques culturales ancestrales qui font des produits d’une qualité exemplaire. Nous ferions ainsi une pierre deux coups en mettant l’environnement au cœur de l’économie. Progressivement, la qualité verra le jour sur la quantité et les échanges se feront de nouveau sur les produits de saisons dans le cadre d’une agriculture raisonnée.

La paix, l’alimentation, l’énergie, la santé, l’environnement devrait être considéré comme des biens inaliénables de l’humanité et il devrait y avoir un moratoire international qui déterminerait une nouvelle forme boursière sur toutes les places boursières mondiales qui seraient déconnectées des cours mondialisés des matières premières alimentaires. vitales ou un indicateur de stabilité ODD viendrait lisser les cours en fonction du nouveau PIB ; qui intègrera plus de 6 indicateurs composites au lieu d’1 unique indicateur.

En clair il s’agira de mettre un frein à la dérégulation qui serait directement corrélée, aux récoltes (donc à la transition climatique et migratoire), aux besoins économiques soutenables, à la qualité de vie en bonne santé, et à des pénalités douanières mondiales liées à la mauvaise gestion du bilan –carbone et autres composés volatiles (COV), aux taux de conflits d’un pays donné et à ceux qu’il génère pour des raisons géopolitiques.

Déjà un Etat Fédéral et une Gouvernance européenne fédérale pourraient l’appliquer dans ses importations, 1% de cette masse financière régulée irait abonder un fond d’aide à l’amélioration des techniques et des conditions de vie, c’est à dire sur l’emploi.
Le pôle conversion bio Poitou-Charentes : développer la dynamique économique des territoires
Confronté à des fluctuations de cours erratiques, à des activités créative d’emplois délocalisables, il est clair que les pôles conversion Bio peuvent permettre l’identification des agriculteurs sur le départ (retraite) et l’installation de jeunes agriculteurs, le Bio pouvant être valorisé localement via la contractualisation et les synergies amont/aval.
Quant au terme Bio, disparaitra en tant que tel au fil du temps puisque ce deviendrait la norme naturelle du monde rural.
Sont d’autant plus nécessaires développements relocalisés permettrait des cours plus stables
Le groupement d’intérêt économique et environnemental (GIEE) améliorer les pratiques agricoles et développer les filières
Un effort de structuration des filières restait à développer notamment en ce qui concerne les grandes cultures, afin de démontrer au secteur conventionnel les débouchés que représente aujourd’hui l’Agriculture Biologique face à l’agriculture conventionnelle.
Cette structuration devait impliquer l’ensemble des acteurs, du producteur au transformateur et au distributeur sans oublier l’acteur final qu’est le consommateur. »
La notion de filière évoquée, {{ le terme personnellement de me convient pas : le monde rural est bien plus qu’un ensemble disparate de filières qu’il convient d’aider séparément, le monde rural, ses Hommes, leur traditions culturelles, ses productions, son terroirs et la qualité de son environnement, constituent des atouts agrégés, dans le développement harmonieux des territoires, aussi, je pense à un projet plus vaste que l’aide aux filières, mais un plan européen et régional qui associera les communautés entre elles par des fonds mutualisés,
…pour qu’émerge une ruralité moderne mais indissociablement liée à ses terroirs.
Une politique contre l’isolement du monde rural, l’ouverture e des Territoires au cœur de l’Europe est plus que jamais nécessaire pour affirmer notre pays si composite et pluriel dans son espace social. Et j’entends par cela, la réconciliation entre urbanité et ruralité. À savoir :
I. La Lutte contre l’isolement du monde rural , l’ouvrir aux financements innovants, et aux outils aux technologies connectées, plus que jamais une fois il faut investir dans l’homme, par l’apprentissage et le coaching.

II. Je crois aussi que l’un des freins à l’installation c’est le temps que l’on consacre a son exploitation, il faut donc trouver des formules adaptés à la mise en place d’un vaste réseau d’agriculteurs de transition,
…afin que la qualité de vie des jeunes générations puisse être autant connectée côté rural, que côté ville et loisirs

CONCLUSION
Lors de ces débats si enrichissants Nous avons pu entendre des spécialistes nous expliquer toutes les initiatives qui sont mises en œuvre, elles montrent le dynamisme de notre grande région et je les en félicite,
l’Union Européenne doit accompagner ces initiatives à travers les régions qui désormais auront plus de possibilités de gérer des aides communautaires, cependant, nous voyons que l’Europe est encore trop éloignée de ses terroirs et c’est pourquoi nous avons la conviction profonde, que nous ne devons pas laisser nos terroirs en friche, car les désertifier, les rendre perméables aux assauts des lobbies détruiraient nos traditions culturales séculaires ;
Nous pensons, qu’il faut une agriculture respectueuse de la santé humaine et animale, que les terroirs doivent être pris dans un sens global et non uniquement dans le sens d’une filière comme une autre, qu’il faut sanctuariser les terroirs et les pratiques tout en innovant et se préparant aux changements climatiques, hélas quasi irréversibles.
– Qu’une harmonisation sociales, environnementales et fiscale soient revues, que les produits agricoles et d’élevages, soient connectés différemment des cours des matières premières,
– Que les normes soient les mêmes dans tous les états membres et qu’elles soient conçues au cœur des territoires.
et surtout la certitude que les prix proposés à l’intérieur du pays comme à l’export, incluent la qualité des terroirs et des hommes qui font le produit.
Ceci nécessite par conséquent, que les négociations transatlantiques sortent des huit clos et soient largement revues et amendées par les peuples et les agriculteurs de manière équitable, un homme, une voie.

Le PFE se veut être un compagnon de route des agriculteurs dans cette transition pour dans la défense de notre ruralité. Il n’y a pas d’autre chemin.
Je vous remercie

JOSE MANUEL BOUDEY +33(0)6 84 528 550
Tête de liste ELECTIONS REGIONALES 2015 SUD OUEST
AQUITAINE LIMOUSIN POITOU CHARENTES
jose.boudey@outlook.com

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