Le plan Juncker, un effet de levier médiatique plutôt que financier.

Apr 18 2015

Le Parti fédéraliste européen (PFE) a pris acte du démarrage en France, du plan européen d’investissement de Jean-Claude Juncker. Avec seulement 200 millions d’euros mobilisés sur le territoire national, le dispositif semble frileux et fragile, incapable de relancer la création d’emplois.
Le PFE rejette les mesures d’austérité budgétaire et pense que la relance de la croissance ne pourra se faire que grâce à un plan européen ambitieux, générateur d’investissements et in fine d’emplois.
La relance que nous souhaitons est donc très éloignée du plan Juncker, tant sur les montants que sur l’architecture du financement :
– Les vrais montants du plan Juncker sont faibles.
Contrairement à l’effet d’annonce de 315 milliards d’euros, le plan ne prévoit en fait que 6 milliards de fonds publics, combinés à une garantie de la Banque européenne d’investissement de 21 milliards d’euros.
– Le volet investissement privé du financement n’est que pure supposition
Il n’y a aucune garantie quant à ces financements qui composent la grosse majorité du plan Juncker (288 milliards).
– Les aides prévues par le plan Juncker constituent un saupoudrage inefficace pour l’économie.
Les financements européens sont toujours sous le joug de « l’additionnalité ». Cette règle empêche l’Europe de financer à 100% – et donc de manière optimale – des projets dans des secteurs clés (transport, économie numérique, innovation…).
Cet handicap affaiblit donc considérablement la portée des actions européennes en termes de relance économique et de création d’emplois.
Pour le PFE le plan de relance européen doit reposer sur des financements conséquents, une garantie publique et des projets d’intérêt européen financés entièrement par l’Europe et non par une multitude d’acteurs.
Le PFE réitère sa position d’un budget européen financé par un Trésor européen (emprunts, impôts) qui représenterait – par paliers successifs – 20% du PIB de l’UE.

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