Réunis à Bruxelles pour se mettre d’accord sur le budget européen, les 27 chefs d’États ont, droite et gauche confondues, fait grand étalage de leur médiocrité.

Quand le Royaume-Uni et l’Allemagne continuent de vouloir payer moins que les autres sans aucune justification, la France met en péril l‘avenir de l’Europe dans le seul but d’augmenter le budget de la PAC, qui est déjà gargantuesque (40% des politiques européennes). Les petits chefs nous ont donc une fois de plus embourbés dans la crise de la dette pour défendre des postures nationalistes et électoralistes.

Ces 27 Dagobert de carnaval devaient se mettre d’accord sur un budget de 1% du PIB européen. Trop lâches pour assumer sur les budgets nationaux leurs politiques de rigueur, ils ont donc choisi de réduire en priorité les budgets européens. Il faut pourtant savoir que ce budget n’est – malheureusement – qu’une goutte d’eau dans les budgets nationaux.

Ce court-termisme europhobe se paiera cher. Seul un budget européen conséquent et commun, permettra de réduire les taux d’emprunts, de réduire les constrictions budgétaires et donc de libérer la croissance. La sortie de crise passe impérativement par une augmentation du budget européen et par la création d’un pouvoir démocratique pour le contrôler. Au contraire, le cortège de pleutres réunis à Bruxelles n’a réussi qu’à hypothéquer un budget européen déjà ridiculement petit.

Ils refusent l’Europe pour éviter la crise. Nous avons moins d’Europe, mais toujours plus de crise.

(Crédit photo : Reuter)