Un vent contraire souffle sur la démocratie européenne

Mar 30 2018
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Une série récente de mauvaises nouvelles a – coup sur coup – plombé les perspectives de renforcement de la démocratie européenne.

Le rejet des listes électorales transnationales.

Le Parlement européen a retoqué, début février, à une large majorité la création de listes transnationales pour les élections européennes de 2019. On se rappelle que cette proposition avait été soutenue par Emmanuel Macron.

Il s’agissait d’attribuer une partie des 73 sièges laissés vacants par les Britanniques – pour cause de Brexit – à des eurodéputés élus sur ces fameuses listes transeuropéennes. Ces listes, composées de candidats de toutes les nationalités de l’UE auraient été proposées au vote des citoyens dans tous les Etats membres.

Le projet retoqué, désormais seuls des partis politiques transnationaux comme le Parti Fédéraliste Européen feront une campagne véritablement européenne en présentant des listes dans plusieurs pays sous la même étiquette.

 

Spitzenkandidat, retour à la case départ

En rejetant la procédure du candidat « tête de liste », les dirigeants de l’Union européenne ont refusé, vendredi 23 février que les Européens désignent par eux même le président de la Commission.

C’est par ce moyen que Jean-Claude Juncker, soutenu notamment par l’UMP en France, la CDU en Allemagne et le Parti Populaire en Espagne, avait été désigné en 2014. Au cours de cette campagne électorale les différents candidats soutenus par les partis européens s’étaient affrontés lors de débats télévisés.

 

La France revient à la circonscription unique

Visiblement les partis de gouvernement ont du mal à accepter la démocratie à l’échelon local. Car, c’en est fini des 8 circonscriptions qui obligeaient les partis politiques à organiser des débats locaux. L’Assemblée nationale française a voté le retour à la circonscription unique. Il faudra sans doute craindre une centralisation excessive des débats.

 

Les Conventions citoyennes européennes font un flop

Les Conventions promises par Macron qui devaient être de véritables forums pour les citoyens européens se sont transformées en simples consultations. Pas sûr que l’envoi d’un questionnaire par l’administration des 19 Etats participants à cette opération, remplisse le rôle d’un espace de débats et d’échanges.

Pour remédier à cela, Yves Gernigon, président du Parti Fédéraliste Européen a donc décidé de l’organisation – dans de nombreuses villes d’Europe – de rencontres entre citoyens européens qui aborderont les grands thèmes politiques du moment.

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